Visite de l'exposition

Considéré comme un artiste majeur en Corée du Sud, qui lui consacre un musée depuis 2007, Lee Ung-No (Séoul, 1904 – Paris, 1989) reste méconnu en France, sa patrie d’adoption. La donation de quatorze peintures et trois sculptures, proposée par la veuve de l’artiste et son fils, permet au Centre Pompidou de présenter un ensemble représentatif de son œuvre. Formé à la peinture à l’encre de Chine et à la peinture traditionnelle en Corée et au Japon, Lee Ung-No débute sa carrière européenne en Allemagne, avant de s’installer en France à partir de 1960.

En 1967, il est arrêté à Séoul pour espionnage et condamné à la prison à perpétuité, il n’est gracié que deux ans plus tard grâce à la mobilisation d’un comité de défense comprenant de nombreux artistes. De retour en France, Lee Ung-No reste « persona non grata » dans son pays  jusqu’en 1988. Profondément ému par la répression du soulèvement étudiant de Gwangju (1980), il commence sa série des « Foules ». Revenant à la peinture à l’encre de Chine, Lee Ung-No y propose un plaidoyer en faveur de la liberté des peuples.

Commissaire : Mnam/Cci, Bernard Blistène