L’exposition présente l’oeuvre de Claudia Andujar à travers plus de 300 photographies en noir et blanc ou en couleur dont un grand nombre d’inédits, une installation audiovisuelle ainsi que des documents historiques et des dessins réalisés par des artistes Yanomami.
On ne manquera pas ces dessins présentés au sous-sol en s’attachant à lire leur interprétation.
Reflétant les deux versants indissociables de sa démarche, l’un esthétique, l’autre politique, elle révèle la contribution de Claudia Andujar à l’art photographique et le rôle essentiel qu’elle joue en faveur de la défense des droits des Indiens Yanomami et de leur territoire.
Engagée depuis le début des années 1970 auprès des indiens Yanomami habitant au cœur de la forêt amazonienne, Claudia Andujar est membre fondateur de l’ONG brésilienne Comissão Pró Yanomami (CCPY), où elle joue un rôle fondamental dans la reconnaissance par le gouvernement brésilien de leur territoire.
J’ai beaucoup aimé cette exposition sur le peuple Yanomami et les images restent longtemps en mémoire. Dans les rues de Montparnasse, on a l’impression étrange de revenir d’un long voyage au coeur d’une forêt profonde.
Pourtant l’esthétisme de Claudia Andujar (flou, couleurs saturées,…) m’a « dérangé » pour certaines photos, même si cela leur donne un air surnaturel qui rend peut-être compte de l’effet des hallucinogènes largement employés dans certaines fêtes chamaniques.
En tous cas, son action pour la défense des droits des Indiens Yanomami et de leur territoire est magnifique.