Visite

Le Louvre ne se visite pas en quelques heures. Ni en une après-midi. Il faut plusieurs jours (voire plusieurs mois, ou plusieurs années) pour en faire le tour. On pourra, au sein de ce qui demeure l’un des plus grand musées du monde, aborder un département particulier (celui des peintures françaises par exemple), un regroupement de salles (pourquoi ne pas se plonger dans la sculpture médiévale italienne ?), admirer le plafond de la Galerie d’Apollon ou faire une visite plus sportive vouée à faire le tour des quatre ou cinq « chefs d’œuvre » uniques du musée (les éternelles Joconde, Vénus de Milo, Victoire de Samothrace, statue du scribe accroupi…).

Pour aider les visiteurs, Le pavillon de l’Horloge propose une vision globale et synthétique de ce qu’est le Louvre, avec son histoire, la richesse et la variété de ses collections, et son actualité. Un nouvel espace muséographique où le musée se raconte !

Mais le Louvre étant le dépositaire des collections nationales, on ne saurait trop conseiller de se focaliser sur ses points forts, sans équivalent au monde : l’art français y est représenté mieux que n’importe où, que ce soit en sculpture, peinture ou objets d’art. Depuis l’art mérovingien jusqu’au XIXème siècle, c’est un panorama continu qui se déroule dans les deux ailes Richelieu et Denon. On pourra par exemple commencer par la sculpture, qui débute dans la salle 1 du rez-de-chaussée Richelieu, attenante à l’escalier du ministre des appartements Napoléon III, en faire tout le parcours en passant par les cours Marly et Puget, puis monter au deuxième étage où la peinture attend, faisant le tour de la Cour Carrée et s’achevant enfin dans la salle des grands formats romantiques (avec la Mort de Sardanapale, le Radeau de la Méduse, la Liberté guidant le peuple, etc.).

Depuis le 17 octobre 2015, le musée du Louvre a ouvert la Petite Galerie, dédiée à l’éducation artistique et culturelle, un espace d’exposition pour les jeunes.

Galerie photos

Collections

Les collections du Louvre sont remarquables par leur diversité, leur exhaustivité et la qualité de certaines de leurs pièces. En effet, musée à vocation encyclopédique et universaliste depuis sa fondation, le Louvre a toujours eu à cœur de posséder les collections les plus représentatives et les plus complètes en matière d’histoire de l’art. Les chefs d’œuvre y côtoient des pièces plus anecdotiques qui servent à illustrer un courant, un style ou l’œuvre d’un artiste.

Naturellement, bien que constitué de huit départements, et présentant 35 000 œuvres dans 60 600 m² de salles dédiées aux collections permanentes, les collections du Louvre ne sont pas entièrement complètes, dû aux aléas de l’histoire et du marché de l’art tout autant qu’à la nécessaire séparation des possessions nationales : le musée du Louvre ne conserve que l’art « occidental » de l’antiquité à 1848 (antiquité grecque, étrusque et romaine ; peinture, sculpture et objets d’art du Moyen-âge, de la Renaissance et des Temps Modernes français, italiens, flamands, hollandais, espagnols et anglais) mais aussi l’antiquité « orientale » (il s’agit en fait des antiquités mésopotamienne, turque et iranienne), les arts de l’Islam et l’Égypte ancienne.

En septembre 2012, un nouvel  espace consacré aux collections du département des arts de l’Islam a été ouvert : près de 3 000 œuvres y sont  exposées, couvrant plus de 1 000 ans d’histoire et trois continents, de l’Espagne à l’Inde.

Expositions temporaires

Le Louvre organise en permanence des expositions temporaires, dans de nombreux espaces ; les plus importantes se situent « sous Pyramide », dans le « Hall Napoléon » et sont de tous types, sur tous les sujets en rapport avec les collections permanentes. Monographiques, thématiques, historiques, elles mêlent souvent des objets remarquables et prestigieux venus des quatre coins du monde aux objets issus des collections du musée – parfois même à des objets d’art contemporain.

Presque tous les départements réservent un peu de leur espace à une salle dite « d’actualité » qui présente les recherches les plus récentes menées sur un objet, les rapports de restauration, les nouvelles acquisitions, etc. Le département des Arts Graphiques expose ses collections en organisant constamment des accrochages spécifiques ou des petites expositions dans trois salles consacrées, situées entre la Grande Galerie et l’escalier Mollien.

La petite Galerie – Aile Richelieu, dédiée à l’éducation artistique et culturelle, renouvelle son exposition à chaque rentrée scolaire.
L’exposition actuelle : « Venus d’ailleurs, matériaux et objets voyageurs » .
Les objets, qu’ils soient précieux ou banals,  ont de tout temps circulé à travers le monde. L’exposition de la petite Galerie raconte ces voyages et en révèle le sens.

Activités culturelles

Le musée du Louvre propose de nombreuses visites guidées (du parcours « chefs d’œuvre » aux visites thématiques ou monographiques) accompagnées par un conférencier des Musées Nationaux, des ateliers qui permettent de s’initier à des techniques artistiques et de découvrir les civilisations tout en dialoguant avec les œuvres, ainsi que des séances de formation dans lesquelles peuvent intervenir conférenciers, plasticiens, architectes, etc.
Pour une découverte autonome du musée, des parcours de visite sont également à la disposition du visiteur à la banque d’informations sous Pyramide, ou sur le site internet.
En rapport avec les expositions, le Louvre organise colloques, conférences et lectures, projections de films, concerts, etc.

La petite Galerie – Aile Richelieu : Depuis le 17 octobre 2015, le musée du Louvre a ouvert La petite Galerie pour les jeunes. Site de la Petite galerie

Site et architecture du musée

Le palais du Louvre est riche d’une histoire séculaire. Fondé comme donjon défensif de l’extrémité occidentale de Paris par Philippe-Auguste, c’est Charles V qui le transforme en résidence royale et y fait installer sa bibliothèque. Les fondations de l’édifice médiéval sont encore visibles dans les sous-sols de la Cour Carrée, cour dont il occupait la partie sud-ouest.

Les plus anciennes parties « émergées » datent du règne de François Ier. Il s’agit de la moitié sud de l’aile ouest de la Cour Carrée, dont ’architecte fut Lescot et dont le décor, toujours en place, fut exécuté par Jean Goujon.

Mais c’est le XVIIe siècle qui modifia avec le plus de force le plan définitif du palais : Henri IV, désireux de faire le lien entre le Louvre et les Tuileries, bâties pour Catherine de Médicis par les architectes Philibert de l’Orme et Jean Bullant, fit édifier la « galerie du bord de l’eau », long couloir à l’italienne connu aujourd’hui sous le nom de « grande galerie », par Jacques Androuet du Cerceau. Il projeta également la réalisation de la Cour Carrée, que Louis XIII, modestement, débuta, et qui ne fut « achevée » (sans toit, cependant) que par Louis XIV.

Napoléon Ier, revenu habiter aux Tuileries, fit bâtir, le long de la nouvelle rue de Rivoli, un morceau d’aile, mais c’est Napoléon III qui donna au palais son état actuel, en faisant réaliser par les architectes Visconti et Le Fuel le symétrique de la Grande Galerie et les petites ailettes qui encerclent la grande Cour Napoléon, devenue de plan rectangulaire.

Quant à la Pyramide, elle fut réalisée dans les années 1980 par l’architecte sino-américain I.-M. Peï, dans le cadre du projet « Grand Louvre » décidé par François Mitterrand.

Lieu de culture vivante, le Louvre fait appel aux architectes de renommée mondiale pour ses agrandissements ; ainsi, pour donner meilleure place au département des arts de l’Islam, créé en 2003, la cour Visconti est couverte depuis septembre 2012 par la toiture mouvementée et translucide des architectes Mario Bellini et Rudy Ricciotti (MUCEM à Marseille, Musée Jean Cocteau à Menton, etc.).

Toutes ces étapes de construction sont détaillées dans les salles « Histoire du Louvre », situées à l’entrée de l’aile Denon, ouvertes les mercredis, samedis et dimanches de 9h à 18h.

Aux alentours du musée

La situation du Louvre est idéalement centrale ; entre le Châtelet et la place de la Concorde, entre les Champs-Élysées et le Marais, entre le Palais Royal et l’Institut, il n’est pas injuste de dire que c’est lui qui, pratiquement, a fixé le plan de Paris, se contentant d’imposer aux constructions officielles sa masse et son prestige.

– On visitera avec intérêt la petite église Saint-Germain-l’Auxerrois, qui fut très longtemps l’église du palais, et dont le XIXème siècle bâtit un symétrique néo-renaissance abritant la mairie du Ier arrondissement.

– On poussera éventuellement jusqu’à la Place des Victoires, dessinée par J. Hardouin-Mansart à l’initiative du maréchal de la Feuillade, et dont l’ancien décor signé Desjardins est conservé dans la cour Puget.

– On se rendra à la Sorbonne, dont la façade de la chapelle a été dessinée par Jacques Lemercier, l’architecte de l’aile nord-ouest de la Cour Carrée et du Pavillon de l’Horloge du Louvre.

– On visitera le jardin des Tuileries, ancien jardin royal reconverti en jardin de sculptures depuis quelques décennies.

– De l’autre côté de la rue de Rivoli, on pourra voir les jardins du Palais royal et les arcades, la Comédie française, en remarquant sur la place, l’entrée de la station de métro Palais-Royal- Musée du Louvre signée de l’artiste contemporain Jean-Michel Othoniel.

Plusieurs musées se trouvent dans les environs du Louvre :

Le Palais du Louvre abrite également le musée des Arts décoratifs dans l’aide Rohan (accès par le 107 rue de Rivoli).

Dans le jardin des Tuileries, le Jeu de Paume, côté rue de Rivoli, présente des expositions de photographies du XIXe et XXe siècle, tandis que le musée de l’Orangerie, côté Seine, accueille les Nymphéas de Claude Monet et une collection d’œuvres des XIXe et XXe siècles.

En traversant la Seine par la passerelle Solférino, on arrive au musée d’Orsay, célèbre pour ses impressionnistes (collections de 1848 à 1914).

Le musée Delacroix est accessible avec le billet du Louvre dans la même journée.
Vous pouvez y aller depuis le Louvre en sortant par la Cour carrée et tournez sur la droite vers le pont des Arts. Traversez la Seine et rejoindre la place Fürstenberg, un havre de paix au cœur du quartier Saint-Germain, où vécut le peintre Eugène Delacroix vers la fin de sa vie.

Lieux, Musée ou collections complémentaires

Le musée du Louvre, voué depuis 1789 à accueillir les énormes collections nationales et à les enrichir sans cesse, dans un but encyclopédique, s’est bien vite fait rattraper par son ambition et s’est vu contraint de diviser et de partager ses possessions entre différents musées nationaux :

  • Le musée de Cluny, avec ses collections médiévales, aussi riches que celles du Louvre.
  • Le musée d’Orsay, qui conserve l’art occidental de 1848 à 1914 et qui fait donc immédiatement suite au musée du Louvre.
  • Le centre Pompidou, et ses collections d’art moderne et contemporain de 1914 à nos jours.
  • Le musée Guimet, qui conserve l’art asiatique et d’extrême orient, autrefois conservé au Louvre.
  • Le musée de l’Orangerie, qui conserve la peinture impressionniste dont les fameux Nymphéas de Monet.’administration du musée du Louvre est jumelée, depuis quelques années, avec celle du musée Delacroix, dont le billet d’entrée est commun.

Le Louvre Lens
En 2012, le musée du Louvre a inauguré à Lens une « antenne » (comparable à celle que le Centre Pompidou a fait bâtir à Metz) qui accueille dans sa « galerie du temps » un échantillon remarquable des collections nationales ; les œuvres de toutes époques et de toutes civilisations se côtoient dans un grand espace ouvert, dans l’ordre chronologique. Des expositions temporaires y sont également organisées.