Visite

Tandis que le sous-sol (rez-de-jardin) est dédié aux expositions temporaires, les niveaux successifs répartissent les collections par grandes aires géographiques : au rez-de-chaussée, on trouvera l’art de l’Inde et de l’Asie du sud-est ; au premier étage celui de l’Himalaya, du Pakistan, de l’Afghanistan et de l’Asie centrale ; au deuxième étage celui de la Corée et du Japon ; l’art de la Chine, de loin le plus représenté, se déploie sur la moitié des premier et deuxième étages et se poursuit jusqu’à la rotonde du quatrième qui contient de grands paravents peints.

La rotonde du premier étage conserve, en outre, la collection de textiles asiatiques Krishnâ Riboud, collection exceptionnelle comportant plus de quatre mille numéros d’inventaire et couvrant quatre grandes aires géographiques depuis la Chine des Royaumes Combattants (Ve siècle avant J.-C.) jusqu’au XXe siècle.

Le musée Guimet fait partie des plus grands musées d’art asiatique du monde. Tout près, avenue d’Iéna, ne manquez pas de visiter également l’Hôtel d’Heidelbach qui présente des expositions des collections rapportées du Japon par Émile Guimet. Il propose régulièrement des initiations à la cérémonie du thé.

Collections

C’est de la volonté d’Émile Guimet, industriel lyonnais, qu’est né le musée qui porte son nom. Il présente ses collections à Lyon dès 1879 et inaugure en 1889 à Paris le bâtiment actuel. Les fruits de grandes missions viennent en enrichir les collections dès le début du XXe siècle (celles de Charles Varat en Corée et de Jacques Bacot au Tibet, notamment) et c’est en 1927 que les sculptures originales du musée indochinois du Trocadéro y sont déplacées, tandis que les missions se poursuivent, en Asie centrale et en Chine plus particulièrement (Paul Pelliot, Édouard Chavannes).

En 1945, les objets du département des arts asiatiques du Louvre, autrefois conservés dans le département des objets d’art, lui sont confiés, créant l’un des premiers musées au monde destiné entièrement aux arts d’Asie.

Aujourd’hui encore, le musée Guimet s’affirme comme un des grands centres de la connaissance des civilisations asiatiques au cœur de l’Europe par de réguliers enrichissements des collections. Il abrite des œuvres de tous types, grande statuaire de pierre, de métal ou de bois, objets d’art, mobilier, vaisselle, céramique, bijoux, textiles, fragments architecturaux, art sacré et funéraire, etc.

Expositions temporaires

Comme la plupart des musées nationaux, le musée Guimet accueille des expositions temporaires en relation avec ses collections permanente : environ une demi-douzaine d’expositions sont programmées par an. Le musée propose également un point sur ses dernières acquisitions ou un aperçu de collections prestigieuses de musées étrangers.

Activités culturelles

Le musée Guimet propose des activités adaptées à chaque type de visiteur : individuels, en groupe, scolaires et étudiants, handicapés, etc. Il s’agit bien sûr de visites guidées, mais aussi de conférences (l’auditorium du musée se situe au sous-sol), d’ateliers – initiation à la calligraphie chinoise, par exemple.

L’hôtel d’Heidelbach (ex  » Galeries du Panthéon bouddhique ») a rouvert en juin 2017 avec une exposition de 75 céramiques chinoises du Ve au XIXe siècle prêtées par le collectionneur japonais Hikonobu Ise et, une exposition sur le mobilier chinois (jusqu’au 4 septembre 2017). L’espace sera ensuite dédié aux textiles de la donation Riboud.

Le musée Guimet possède enfin une bibliothèque de référence dans le domaine des arts anciens, de l’archéologie et de la pensée asiatiques. Cent mille volumes et mille cinq-cents titres de périodiques y sont disponibles, dont un fond historique particulièrement riche sur les religions orientales, notamment le bouddhisme. Elle est accessible gratuitement, tous les jours sauf les mardis et dimanches, de 10h à 17h. La consultation s’effectue exclusivement sur place.

Site et architecture du musée

L’actuel bâtiment du musée fut inauguré en 1889 par Émile Guimet lui-même, mais il a subi depuis de nombreuses modifications : en 1927, la cour centrale est couverte sur ordre du directeur de l’époque, Joseph Hackin, afin d’y présenter à partir de 1938 une partie des collections khmères. A la fin des années 60, Jeannine Auboyer entreprend de vastes travaux de modernisation afin d’équiper le bâtiment de réserves et de bureaux.

Au cours des années 70, une nouvelle muséographie dégagée des contingences néoclassiques d’origine est dessinée, mais la plus grosse entreprise de rénovation a eu lieu au tournant du XXIe siècle, dès 1996 : elle a tenu compte des besoins nouveaux pour la présentation et la conservation des œuvres. Les architectes Henri et Bruno Gaudin ont donné la priorité à la lumière du jour et aux vastes perspectives ouvertes qui doivent permettre de mieux comprendre les relations et les différences entre les grandes traditions de l’Asie.

Aux alentours du musée

La Cité de l’architecture et du patrimoine (Musée des monuments français), au palais de Chaillot, héritière des musées des monuments français d’Alexandre Lenoir et de Viollet-le-Duc, présente notamment les moulages grandeur nature d’édifices célèbres.
Le musée de l’Homme, également dans le palais de Chaillot, entièrement repensé après le vaste projet de rénovation de 2009 – 2015.

Le musée d’art moderne de la Ville de Paris et le Palais de Tokyo, à quelques minutes à pied, exposent art moderne et art contemporain (avenue du Président Wilson).
En face, le Palais Galliera, musée de la mode de la ville de Paris, a rouvert en septembre 2013 après une grande rénovation.

N’hésitez pas à explorer d’autres musées du XVIe arrondissement qui sont nombreux dans cet arrondissement de Paris. Au pied de la Tour Eiffel, non loin, le batobus marque l’une de ses huit escales qui desservent autant de monuments parisiens.

Lieux, Musée ou collections complémentaires

D’autres musées à Paris ont également des collections d’art asiatique :

– Le musée du Quai Branly conserve lui aussi des objets du continent asiatique, mais ses collections ont une orientation nettement plus ethnographique.

– Le musée Cernuschi de la ville de Paris, est le deuxième musée d’art asiatique en France et eut un directeur en commun avec le musée Guimet en la personne de Vadime Elisseeff, dans les années 1980.

– Le musée d’Ennery qui présente dans le goût de la Troisième République sa collection d’objets d’art asiatique. Il se visite sur rendez-vous.

En Chine : Le musée de Shanghai

En savoir plus

Le musée édite, en collaboration avec la Réunion des Musées Nationaux, un catalogue pour chaque exposition temporaire, et de nombreux guides des collections sont disponibles :

Guide de visite Guimet. Coédition Guimet/Artlys, 2004.

– Guide complet suivant le découpage géographique des salles et permettant de s’y déplacer. Enrichit la visite par des indications historiques et des éléments stylistiques. Existe en Anglais.

Guide de poche. Coédition Guimet/RMN, 2001. Petit guide présentant une cinquantaine d’œuvres majeures de tous les départements. Chaque objet est illustré et accompagné d’un texte expliquant son iconographie et le replaçant dans son contexte.

– BÉGUIN Gilles. L’Inde et le monde indianisé au Musée national des arts asiatiques, Guimet. Réunion des musées nationaux, 1992. À partir d’œuvres majeures, cet ouvrage donne des éléments essentiels pour comprendre les collections. Le parti-pris chronologique replace les œuvres dans leur contexte historique, géographique et religieux.

– La collection d’ouvrages « Les Trésors du musée Guimet » présente les chefs-d’œuvre de l’ensemble des collections. Six titres sont déjà parus, dont De bronze, d’or et d’argent

– Arts somptuaires de la Chine ; L’art coréen au musée Guimet ; L’Inde des princes ; etc.

– La bibliothèque du musée fait l’objet d’un article de Francis MACOUIN dans le Bulletin de l’Association française des amis de l’Orient, n°47, printemps 2002, p. 8-11.