Visite de l'exposition

Agencée en ordre chronologique, l’exposition retrace toute la carrière du grand peintre de ses débuts à l’Académie jusqu’à son exil et décès à Bruxelles. On peut y découvrir autant ses pièces les plus célèbres, telles que Napoléon franchissant le Grand-Saint-Bernard, Le Serment des Horaces, ou Marat assassiné, que ses dessins d’études au crayon ou ses portraits de la haute société parisienne.
Parsemée de tableaux de ses élèves et admirateurs, tels que Ingres, l’exposition rend compte de l’impact indéniable de David sur ses contemporains et successeurs.

Reconnu pour la puissance de ses peintures historiques, David se montre ici également maître des nuances. Au fil des œuvres, on observe un équilibre délicat entre ses pastels doux et ses couleurs tranchantes, souligné par un travail remarquable sur les ombres et une géométrie parfaite. Un des plus beaux exemples n’est autre que sa toile Les Sabines, imaginée en 1794 lorsqu’il est emprisonné et achevée en 1799. Il y a au cœur de cette exposition, une prouesse technique qui se manifeste autant sur ses visages sensibles empreints d’émotion que dans ses scènes antiques et contemporaines grandioses.

D’une rare richesse, la rétrospective met également en lumière une figure un peu moins connue du grand public, celui d’un David fortement engagé dans la vie politique de son pays. Son rôle prépondérant dans la Révolution et son soutien indéfectible à Napoléon Bonaparte, lui ont permis d’être au premier rang de la refonte de nombreuses institutions artistiques françaises. C’est ce même engagement auprès de l’empereur déchu qui le forcera à se départir de ses idéaux politiques pour s’exiler en Belgique où il finira ses jours.

Commissariat : Sébastien Allard, conservateur général du Patrimoine, directeur du département des Peintures et Côme Fabre, conservateur du Patrimoine au département des Peintures, assistés d’Aude Gobet, cheffe du service Etude et Documentation du département des Peintures, musée du Louvre.

Rédaction : Lili Tibi, octobre 2025