Visite de l'exposition

Géomètre de formation, Luigi Ghirri commence à photographier durant le week-end au début des années 1970, arpentant les rues, places et faubourgs de Modène, échafaudant des projets et des thématiques. Il pose sur les signes du monde extérieur un regard attentionné et affectueux en observant, sans les commenter ouvertement, les modifications apportées par l’homme au paysage et à l’habitat de sa province d’origine, l’Émilie-Romagne, baromètre d’un vernaculaire local exposé à l’avènement de nouvelles formes d’habitat, de loisirs et de publicité.

« Je m’intéresse à l’architecture éphémère, à l’univers de la province, aux objets considérés comme de mauvais goût, kitsch, mais qui, pour moi, ne l’ont jamais été, aux objets chargés de désirs, de rêves, de souvenirs collectifs […] fenêtres, miroirs, étoiles, palmiers, atlas, globes, livres, musées et êtres humains vus par l’image. »

Luigi Ghirri éprouve une fascination indéfectible pour les représentations du monde, pour les reproductions, images, affiches, maquettes et cartes et pour la façon dont ces représentations s’insèrent dans le monde, en tant que signes au sein de la ville ou du paysage.

À la fin des années 1970, Luigi Ghirri a accumulé des milliers de vues et élaboré un style singulier et un cadre conceptuel complexe pour présenter son travail.

Commissaire : James Lingwood

(Source : site du musée)

Cartes et territoires. Luigi Ghirri