Visite de l'exposition

La scénographie de l’exposition invite à parcourir les photographies peintes par l’artiste avec un seul fil conducteur : reconnaître l’anodin des objets et scènes du quotidien.

Approchez-vous des œuvres pour voir les mouvements des pinceaux de l’artiste et son travail de la peinture à l’huile sur le support photographique. Dès que vous faites un pas en arrière, vous verrez les formes apparaître pour représenter des sujets impersonnels et des objets banals. Au total, Philippe Cognée a retouché ainsi plus de 1000 prises de vue trouvées sur Internet, photographiées par lui-même ou anonymes.

Sa technique favorite de peindre à l’encaustique souligne les différentes matières utilisées sur la toile. L’effet de distorsion causé par la peinture à l’encaustique laisse une image tremblée ou un tableau troublé, poussant même à se demander « Pourquoi ce tableau est cassé ? ». L’exposition est installée dans l’aile contemporaine construite par Christian Portzamparc, au fond du Musée Bourdelle. Ce dernier est le lieu ayant abrité le sculpteur Antoine Bourdelle pendant plus de 40 ans. Il y a formé et animé des cours artistiques pour plus de 200 apprentis, dont Alberto Giacometti ou Germaine Richier, dont les œuvres sont actuellement exposées au Centre Pompidou. L’atelier devient officiellement un musée en 1949, grâce à la veuve de l’artiste Cléopâtre Sévastos et sa fille Rhodia. Tout l’établissement se prête comme décors pour s’y promener au travers des jardins et des œuvres emblématiques d’Antoine Bourdelle, renommées et exposées mondialement.

Rédaction et prise de photos : Angélique Bantikos

Philippe Cognée – La peinture d’après