Visite de l'exposition

L’exposition, organisée en quatre thématiques, plonge le visiteur au cœur des festivités vénitiennes. Le début est consacré à la représentation des fêtes privées du peuple et de l’aristocratie. Une série de tableaux et d’illustrations montrent que toutes les couches de la population font la fête à Venise, soit dans de riches demeures, soit dans des lieux de sociabilité populaire. Les jeux, la musique et les danses rythment les toiles présentées.
Une deuxième salle aborde le foisonnement du théâtre et de l’opéra. La cité de Venise est ainsi la ville la mieux dotée d’Europe. Au XVIIIe siècle, la comédie et le burlesque sont à l’honneur dans les représentations ! La commedia dell’arte connaît un essor sans précédent à Venise, notamment avec Carlo Goldoni.
Cet art du spectacle et de la mise en scène est utilisé afin d’asseoir le pouvoir des plus grands : le pouvoir en spectacle. La scénographie de l’exposition joue sur cet aspect en proposant une mise en ambiance théâtrale, avec de nombreuses couleurs et des trompes l’œil, qui nous plongent dans les riches intérieurs et les salles de spectacles vénitiennes de l’époque.
Enfin, une dernière salle présente le célèbre carnaval de Venise, créé au départ (XIe siècle) afin de permettre, une fois dans l’année, de relâcher la pression sociale entre les hiérarchies et ainsi de maintenir l’ordre public. Le Carnaval de Venise devient plus cosmopolite dès le XVIe siècle et attire le monde entier.

Cette belle exposition, relativement courte, présente une quarantaine d’œuvres, elle permet d’avoir un aperçu global sur le siècle des réjouissances vénitiennes. Le travail scénographique est intéressant et se marie parfaitement avec l’architecture et le décor des salles de l’hôtel particulier qui abrite le musée Cognacq-Jay. L’exposition s’adresse plutôt aux adultes car aucune médiation n’est mise en place pour le jeune public. Par ailleurs, le parcours de visite comprend de nombreux textes, un temps de lecture est donc nécessaire.

Sérénissime! Venise en fête, de Tiepolo à Guardi