Visite de l'exposition

Située dans l’Ain, la villa Anne-Marie à Izieu a accueilli 105 enfants juifs âgés de 3 à 16 ans, entre mai 1943 et le 6 avril 1944, jour de la rafle ordonnée par Klaus Barbie. Les 44 pensionnaires et les 7 animateurs qui s’y trouvaient ont tous été déportés et assassinés, à l’exception d’une monitrice qui a survécu.
Consciente du danger qui planait sur la maison depuis l’occupation de la zone par la Wehrmacht, la directrice de la colonie, Sabine Zlatin, était absente lors de la rafle, afin de préparer la dispersion des enfants de la colonie. À son retour à Izieu, elle a préservé ce qu’elle a pu des dessins, lettres et petits mots abandonnés, qui témoignent de la vie des enfants déportés.

Au début de l’exposition, les photos du procès de Klaus Barbie condamné à la prison à perpétuité pour 17 crimes contre l’humanité, en particulier celui des enfants d’Izieu, permettent d’évoquer les souvenirs de différentes personnes de l’époque dont Sabine Zlatin, directrice de la colonie. Elle a porté plainte contre Klaus Barbie le 9 février 1983.

Outre des documents d’archives et des photographies, l’exposition présente de nombreux dessins d’enfants, notamment des histoires crayonnées sur de longues bandes de papier projetées lors des veillées selon le principe de la lanterne magique.
Sur les photographies, les visages des enfants disparus sourient,  montrant leur joie de vivre malgré la menace qu’ils vivaient. Les dessins et photos mettent en lumière le quotidien de la colonie qui comprenait beaucoup d’activités artistiques et de sorties dans la nature.
La maison d’Izieu dans l’Ain, est devenue un mémorial dédié à leurs mémoires et un monument historique.

Commissaires : Stéphanie Boissard (Maison d’Izieu), Claire Decomps (mahJ) et Loïc Le Bail (BnF)