Visite de l'exposition

Vera Molnár (1924 Budapest, 2023 Paris), une pionnière de l’art numérique, s’est installée à Paris en 1947. Cybernéticienne puis informaticienne, elle développe dans les années 1960 un mode de production qu’elle nomme « machine imaginaire ». En 1968, elle est la première artiste en France à créer des dessins numériques en utilisant un ordinateur relié à une table traçante.

La rétrospective du Centre Pompidou rend hommage à cette artiste pionnière du codage informatique à travers ses peintures, œuvres sur papier, sculptures, photographies, ses Journaux intimes ainsi qu’une installation murale.

Dans les années 1970, plusieurs séries de dessins réalisés  sur table traçante montrent son goût pour l’introduction d’un certain désordre dans ses compositions géométriques : Déambulation entre ordre et chaos, 1975 ; 160 carrés poussés à bout, 1976 ; Des lignes, pas des carrés, 1976…
Les années 1980 voient l’apparition de ses premiers polyptyques (Transformation, 1983); le Centre Pompidou en conserve plusieurs exemples (Identiques mais différents, 2010).
On peut également découvrir dans l’exposition Perspective d’un trait (2014-2019), sculpture en acier inoxydable et aluminium anodisé qui varie en fonction des déplacements du regardeur.
Plusieurs séries de photos permettent de saisir son travail photographique : Etudes sur sable, 2009 ; Ombres sur carrelage, 2012 ; Par temps couvert, 2012…
Les  volumes de son « Journal intime » sont présentés dans leur intégralité. Ces cahiers pleins de schémas, de photographies et de brouillons collés sont des documents uniques où l’on peut deviner le parcours de l’artiste.

Encore en 2022, elle produit une série de NFT vendue aux enchères !

Vera Molnár. Parler à l’œil