Visite

La visite propose un parcours chronologique dans l’histoire et l’actualité des techniques à travers chacune des sept collections du musée : Instrument Scientifique, Matériaux, Construction, Communication, Énergie, Mécanique et Transports. Le musée est situé dans un vaste espace historique et la visite se déroule sur trois niveaux du second étage au rez-de-chaussée, sans oublier la chapelle avec sa haute voûte qui accueille des machines à vapeur, des avions, le pendule de Foucault…

C’est un musée captivant et interactif apportant beaucoup d’explications et de pédagogie : dans toutes les pièces il se passe quelque chose. Les enfants adorent et les adultes y prennent autant de plaisir. Un audio-guide est disponible en plusieurs langues pour les adolescents et les adultes et un autre adapté aux enfants.

On peut y passer une heure, une matinée ou une journée et surtout y retourner. Les grands volumes des salles, le fléchage bien placé, les banquettes dans de nombreux endroits pour s’asseoir, se reposer ou consulter les écrans numériques pour en savoir plus, facilitent le parcours à travers les différents domaines du musée.

Un café restaurant agréable propose des plats, salades, verrines à des prix raisonnables et une maquette du paquebot France trône au milieu du restaurant. A la belle saison, des tables sont installées à l’extérieur. Le dimanche, un super brunch attire les visiteurs du musée ou des gourmets venant spécialement pour petit déjeuner.

A l’entrée du musée, le jardin permet d’admirer le chevet de l’église Saint-Martin-des-Champs. On peut s’y donner rendez-vous devant la statue de la Liberté (copie au 1/6e ) ou celle de Zénobe Gramme (l’inventeur d’origine belge de la dynamo 1826 -1901) et s’asseoir sur le long banc qui serpente.

Galerie photos

Collections

Les collections rassemblées depuis plus de 200 ans comprennent un très grand nombre d’objets : 80 000 instruments, outils, maquettes, prototypes, etc. et 15 000 dessins. Elles sont organisées selon sept domaines, présentés chronologiquement en quatre périodes : avant 1750, de 1750 à 1850, de 1850 à 1950 et de 1950 à nos jours. Des objets et techniques emblématiques ainsi que le rôle des savants et des ingénieurs illustrent chaque domaine.

Les instruments scientifiques
D
es instruments de mesure en tout genre, balances, horloges, poids…tout pourrait être pesé, mesuré, calculé ici, charbon, tissus, grains, aussi bien le temps que l’espace ! Des plus anciens aux plus récents, signalons particulièrement : le grand astrolabe d’Arsenius de 1569, la machine à calculer de Pascal de 1642, la machine à multiplication de Léon Bollée de 1889 (une pensée émue en comparant avec nos petites calculettes !) et le supercalculateur Cray-2 de 1985 avec l’Ipod pas loin…
Voir également la salle consacrée au laboratoire de Lavoisier (bel appareil de fin XVIIIe pour l’expérience de la fermentation vineuse).

Les matériaux
Du plus fragile au plus dur (papier, laine, coton, porcelaine, céramique, acier…) et leurs modes de transformation (tissage, fabrication du papier, machine de coulée continue de l’acier de 1984…). On peut observer l’industrialisation des procédés en s’arrêtant devant les métiers à tisser du 18e siècle, la machine de coulée continue de l’acier de 1984, la Fibre optique Corning qui date de 1999… Ou encore comprendre comment les pales des avions ont pu être allégées, depuis les pales en bois des avions Breguet en 1935 jusqu’aux pales actuelles en matériaux composites, à partir de 1982.
Dans cette partie, un nouvel espace a été développé sur les emballages alimentaires et le recyclage.

L’énergie
En même temps une source (eau, vent, pétrole, uranium…) et une machine (moulin, moteur, réacteur…) : on peut suivre, en déambulant dans les salles, les différentes énergies découvertes et utilisées au cours des siècles. Pour commencer, la maquette de la machine hydraulique de Marly (1684) qui permettait d’élever les eaux de la Seine pour agrémenter jardins et fontaines du château de Versailles nous accueille. Pour finir aujourd’hui avec « l’atome, le soleil et autres énergies » : une maquette d’une centrale atomique que l’on peut actionner pour en repérer chaque partie (comme un ancien plan de métro lumineux), une éolienne, la maison bioclimatique de 1999 illustrent le XX et XXI siècle.

Mécanique
L
es collections sont abritées dans de grandes vitrines en bois surtout pour les périodes anciennes. Il ne faut pas manquer la salle des automates : horloges, orgues mécaniques, personnages (beau magicien, clown, saltimbanque…), tableaux animés… Les automates sont beaux même inanimés ! Des démonstrations ont lieu deux fois par mois environ.
En sortant de l’atelier mécanique, on arrive sur un immense palier accédant à l’escalier pour redescendre au rez-de-chaussée et accroché dans les airs, un aéroplane de Ader (« Avion 3 »).

Construction
Avant 1750, on peut imaginer le travail des bâtisseurs de cathédrales devant des maquettes de charpentes et de bâtiments en cours de construction avec leurs échafaudages. Puis au cours des XVIIIe et XIXe siècles, de grands travaux d’aménagement sont mis en œuvre avec la construction d’immeubles, de ports, de canaux, de ponts et viaducs avec l’utilisation du métal (voir les grandes maquettes de ponts). D’autres maquettes plus récentes sont également intéressantes comme celle de l’ossature en béton armé du théâtre des Champs-Elysées (1913) ou celle de la cathédrale de Royan tout en béton. Enfin, on peut sentir la puissance des engins actuels en observant la maquette des deux tunneliers fabriqués au Creusot pour le forage de l’extension du métro de Madrid (1998).

Communication
La collection va des débuts de l’imprimerie jusqu’aux technologies de l’information et de la communication.
L’invention, par Gutenberg vers 1438, des caractères métalliques mobiles (et donc réutilisables pour imprimer plusieurs fois la même page et/ou des pages différentes) a marqué une première révolution en permettant de multiplier à moindre coût le nombre d’exemplaires d’un même livre. Puis, pendant quatre siècles, l’imprimerie n’a pas beaucoup varié. C’est toujours le même système de presse (voir la Presse à bras du 18e) presse à papier en bois du 18e siècle).
Avec l’industrialisation et l’alphabétisation (Lois Jules Ferry en 1882), le XIXe siècle marque un tournant : la mécanisation des presses permet de démultiplier les tirages et de soutenir le développement des journaux. (voir l’impressionnante presse typographique rotative et sa plieuse de 1883).

Le XIXe siècle est particulièrement bien représenté à travers toutes les techniques inventées pour transporter textes, sons et images : imprimerie, télégraphe, téléphone, photographie, cinéma, radio, télévision, télécommunications… on s’arrêtera par exemple devant les présentations de l’invention du cinéma sonore, du cinématographe des frères Lumière en 1895, du phonographe d’Edison (1877) ; un autre espace montre l’évolution des caméras et des postes de télévision du XXe siècle.
Les satellites de télécommunication (naissance de la « mondiovision », avec Telstar en 1962), les réseaux informatiques, le numérique apportent une nouvelle dimension à la communication.

Transports
Tous les moyens de transport sont représentés dans cette partie du musée. On peut voyager en suivant la chronologie de leur invention… Longtemps les bateaux sur la mer et les chevaux sur la terre ont été les principaux moyens de transports (bateaux, charrettes et carrosses…). Mais, dès la fin XVIII, en1783, l’invention des frères Montgolfier, un ballon de toile de 11m de diamètre lance l’aérostation. Arrêtez-vous devant la montgolfière de Paolo Andreani qui, en 1784, est monté à 350 mètres avec trois passagers à bord.
Ne pas manquer le premier véhicule automobile, un fardier à vapeur (prototype unique), inventé par Cugnot en 1770. L’engin dispose d’une marche arrière mais pas de véritable frein et peut transporter une charge de cinq tonnes à 4 km/h.
Puis au XIXe siècle est arrivé le chemin de fer à vapeur (1804) et les locomotives à vapeur qui roulent sur des rails (locomotive de Stephenson en 1833).

Le vélo est arrivé bizarrement après la locomotive, alors que cela parait plus simple non ? On voit une intéressante présentation de vélos qui permet de suivre son évolution depuis la draisienne, ancêtre du vélo, le « Grand bi » avec une grande roue avant jusqu’aux vélos actuels. A voir : le vélocipède Michaux de 1865, Michaux père et fils étant les inventeurs du pédalier. Ne pas manquer non plus le vélocipède de Suriray, qui a récemment fait l’objet d’une restauration.

En transport urbain, le premier tramway a vu le jour en 1832, un moyen de transport qui revient dans les villes françaises depuis une vingtaine d’années. Et plus récemment les transports sans conducteur comme le métro Ligne 14 à Paris.
En 1883, les automobile à essence : de nombreuses voitures sont exposées dont quelques raretés comme la voiture à hélices construite en 1921 par Marcel Leyat. On peut voir aussi la Ford T, première voiture de grande série, produite à la chaîne par Henri Ford dans son usine près de Detroit (Etats-Unis).
Et parmi les inventions du XXe siècle, le TGV, les avions à réaction, les fusées…

Expositions temporaires

Du 14 décembre 2021 au 8 mai 2022 : Douce France. Des musiques de l’exil aux cultures urbaines
Une exposition dédiée au métissage culturel, autour de la personnalité de Rachid Taha, artiste engagé de renommée internationale qui a donné ses lettres de noblesse au rock arabe.

Expositions passées
Jusqu’au 3 mai 2020 : une œuvre monumentale de l’artiste Djamel Tatah, réalisée avec le maître imprimeur Michael Woolworth,  dans l’église Saint-Martin-des-Champs.
Du 22 octobre 2019 au 23 février 2020 : Exposition Hugo et l’océan. Autour du roman “Les Travailleurs de la mer” .
Du 26 juin 2019 au 5 janvier 2020 : Scientifiction, Blake et Mortimer.Feu, eau, air, terre… dans un décor d’« opéra de papier ».
Du 2 octobre 2018 au 7 juillet 2019  : Sous la surface, les maths. Derrière les univers virtuels, de plus en plus réalistes, se cachent bien souvent… des maths !
Du 16 octobre 2018 au 5 mai 2019 : Sur mesure, les 7 unités du monde
Du 13 novembre 2018 au 24 février 2019 : Monsieur Duchamp nous a dit que l’on pouvait jouer ici »

Activités culturelles

Un nombre impressionnant d’activités, notamment des démonstrations, des visites thématiques et des ateliers est programmée par le musée.

Du mardi au dimanche, des médiateurs scientifiques (très calés !) font découvrir les inventions exposées dans les collections du musée et de l’église (par exemple, la démonstration du pendule de Foucauld). Tous ceux et celles qui présentent les démonstrations et les visites sont passionnés et passionnants.

Les démonstrations et visites thématiques sont gratuites et il n’y a pas besoin de réserver, il suffit de regarder les horaires et de se présenter dans la salle.

Des « visites familiales » ont lieu le dimanche matin à 11h pour les enfants accompagnés d’un adulte, sur réservation (01 53 01 82 75) ou le jour même à l’accueil, dans la limite des places disponibles.

Des ateliers, avec une visite du musée, sont également proposés aux enfants de 7 à 17 ans, sur inscription (participation de 6,50 euros par enfant pour les ateliers individuels). Pour les 4 à 6 ans, « Premiers pas avec les automates ».

Deux fois par mois, en général le mercredi après-midi, le théâtre des automates (collections des XVIIIe, XIXe et XXe siècles) s’anime. Les démonstrations sont gratuites mais il faut retirer un ticket à l’accueil, une demi-heure avant les séances.

Le musée propose également des visites guidées, adaptées à tous les visiteurs handicapés (voir sur le site la rubrique « Visites et activités ».

Site et architecture du musée

Le Conservatoire national des arts et métiers a été créé en 1794 par l’abbé Grégoire. Sous son impulsion, le patrimoine des « inventions neuves et utiles, dans tous les genres d’arts et métiers » est installé dans l’ancien prieuré de Saint-Martin-des-Champs dont il ne reste que l’église (XIe et XIIe siècles), le réfectoire (XIIIe siècle) et quelques parties de l’enceinte.

Les galeries des Arts et Métiers, qui ouvrent au public en 1802, rencontrent d’emblée un vif succès. Depuis plus de 200 ans, l’histoire et la diversité des techniques sont présentées dans ce site historique.

Après une rénovation en profondeur, le musée a rouvert in situ en avril 2000. La belle chapelle dont la partie la plus ancienne date du XIIe siècle fait partie du musée et abrite, parmi d’autres dispositifs et machines, le pendule de Foucault qui met en évidence la rotation de la Terre.

Outre l’église, on peut encore admirer le magnifique réfectoire des moines (chef d’œuvre de l’art gothique du XIIIe siècle) devenue la bibliothèque centrale du Cnam et qui se visite sur rendez-vous.

Aux alentours du musée

On peut faire le tour du musée pour atteindre la rue du Vertbois où existent encore une échauguette et quelques restes de l’enceinte médiévale du XIIIe siècle (Passer sur le trottoir d’en face (au passage piéton) pour mieux voir).

Au coin des rues Vertbois et Saint-Martin, se trouvent la tour d’angle dépendant de l’enceinte fortifiée du prieuré et devant, une fontaine publique du Vertbois (qui elle, date de 1712).

De la Tour du Temple où furent emprisonnés Louis XVI et la famille royale, il ne reste plus que la marque au sol devant la mairie du 3e arrondissement (devenue lieu de pèlerinage, elle fut détruite sur l’ordre de Napoléon).

Dans la station de métro Arts-et-Métiers (ligne 11) créée par François Schuiten, le voyageur est comme plongé à l’intérieur d’une machine, sorte de sous-marin… la voûte est constituée de plaques de cuivre rivées les unes aux autres. Des hublots ouvrent sur de petites scènes rappelant l’imaginaire du Musée des arts et métiers.

La Gaïté lyrique, située juste à côté du musée (au 3 bis rue Denis papin), est un lieu d’échanges et de découvertes des cultures à l’ère du numérique.