Visite de l'exposition

Cette exposition monographique explore la carrière foisonnante de Louis-Léopold Boilly (1761-1845) à travers 130 œuvres qui permettent de découvrir son originalité et son inventivité, portraitiste de talent mais aussi inventeur de trompe-l’œil saisissants et auteur de caricatures.

Louis Leopold Boilly est né en 1761 à la Bassée, près de Lille. Il s’est initié à la peinture jusqu’à 17 ans et a étudié ensuite la peinture en trompe-l’œil. Il s’est établi à Paris à 24 ans, en 1785.Tombé amoureux de cette ville, il en a peint la vie quotidienne avec enthousiasme !

L’exposition commence par des scènes de la vie parisienne où Boilly se met en scène lui-même. On peut ainsi s’adonner au jeu de piste de cet artiste dans les peintures où il s’est glissé parmi les personnages.

Le visiteur constate que l’artiste a adoré représenter des scènes de la vie quotidienne ordinaire, les préférant aux grands évènements concernant des personnages illustres. La peinture « L’arrivée d’une diligence dans la cour des Messageries » en est l’illustration.
Quelques scènes de spectacles des boulevards font partie des éléments de la vie parisienne qui ont fasciné Boilly.

Boilly s’est aussi illustré dans l’art du portrait. Ses autoportraits le présentent jeune, vieux, grimaçant, pleurant, riant, et montrent son art de présenter un même visage avec des expressions très variées, et pourtant reconnaissable.

Il a par ailleurs tiré des portraits de parisiens qu’il a produits sous un format inédit, chacun en seulement deux heures. Un certain nombre de visages qu’il a immortalisés et présentés dans un même cadre sont alignés sur plusieurs rangées sur un même mur comme des photos d’identité.

Boilly l’illusionniste : Une salle est dédiée aux saisissants trompe-l’œil de Boilly.
Le visiteur ne peut rester indifférent devant la peinture représentant un chat dont la fourrure parait si réelle qu’on imagine sentir sa texture si on la caressait.

Boilly aimait collectionner des instruments optiques contribuant à l’aider à parfaire ses trompe-l’œil. Une salle est réservée à ce type d’objets.

L’exposition se termine par des peintures de Boilly montrant des traditions libertines pour une clientèle connaisseuse de l’époque.

Cette exposition est l’occasion de découvrir plusieurs chefs d’œuvre présentés pour la première fois en France, d’un peintre inclassable et inventif.

Commissariat général
Annick Lemoine, directrice du musée Cognacq-Jay ; Sixtine de Saint-Léger, attachée de conservation du musée Cognacq-Jay
Commissariat scientifique
Étienne Bréton et Pascal Zuber, historiens de l’art, directeurs d’un cabinetde conseil et d’expertise en art

Boilly. Chroniques parisiennes