Visite de l'exposition

L’exposition présente près de 150 peintures, dessins, gravures, dont des œuvres de Monet (l’un de ses peintres préférés), Rodin, Bonnard ou Vuillard, des ouvrages, des documents ainsi que des épreuves corrigées par l’auteur de Du côté de chez Swann et de Sodome et Gomorrhe.

Elle  aborde des aspects parfois peu connus de la personnalité et de l’œuvre de Marcel Proust (1871-1922) : l’histoire de sa famille maternelle et son influence sur son oeuvre ; les lieux que Proust fréquente à Paris (depuis la maison natale d’Auteuil jusqu’aux appartements parisiens), et les stations balnéaires de la côte normande qui constituent le décor d’A l’ombre des jeunes filles en fleurs ; son engagement dans l’affaire Dreyfus, du côté des dreyfusards.

A la disparition de sa mère, en 1905, il se met au travail, porté par la pensée qu’il lui serait « si doux avant de mourir de faire quelque chose qui aurait plu à maman ». L’écriture de son grand œuvre, À la recherche du temps perdu, l’accapare jusqu’à sa mort. Il y invente des personnages juifs représentant différentes facettes de l’identité juive et des comportements parfois stéréotypés qui reflètent certains préjugés de l’époque.
Son homosexualité est également évoquée, à travers le personnage du baron de Charlus, en partie inspiré par sa relation avec le comte Robert de Montesquiou-Fezansac.
Enfin, on découvre que les revues sionistes françaises de l’époque s’intéressent à Proust et publient des articles sur lui dès l’année de sa mort en 1922.

L’exposition est riche et permet de découvrir ou redécouvrir la personnalité complexe  et l’oeuvre de Marcel Proust : l’importance de « la mémoire involontaire » qui fait revivre le passé dans le présent.

Marcel Proust. Du côté de la mère