Visite de l'exposition

L’exposition est un parcours  à travers les œuvres d’Hervé Di Rosa présentées avec ses collections « d’art modeste » : jouets, figurines,  personnages de BD, objets d’art populaire et modeste, en provenance des nombreux pays du monde où il a séjourné  (Mexique, Espagne, Floride, Cameroun, Vietnam, Portugal…). rares sont les artistes qui ont pratiqué autant de techniques, celles des beaux-arts (arts graphiques, peinture, sculpture) et celles des arts décoratifs (céramique, laque, broderie, vannerie…) au gré des pratiques des pays visités.

L’exposition, très riche, commence par des références personnelles et des objets qui évoquent les parents de l’artiste (voir en particulier le tableau-collage « Souvenirs du couple » de 1990). Suit un couloir présentant une longue fresque, « La vie des pauvres« , constituée de 30 panneaux à l’acrylique de couleur sombre qui évoque la misère humaine, des laissés-pour-compte et marginaux. Cette oeuvre poignante ne peut laisser indifférent. En poursuivant la visite, on arrive à la « Boutique de l’art modeste » qui illustre celle que l’artiste avait ouverte avec son frère rue du Renard puis, la section suivante du parcours présente des extraits des expositions organisées au MIAM (Musée international des arts modestes) à Sète entre 2000 et 2016.
Sur un mur immense, une cartographie des pratiques de l’art modeste est proposée et fait réfléchir à cette notion d’art modeste et sa frontière. Signalons encore la salle « Autour du monde » consacrée aux nombreux voyages d’Hervé Di Rosa. Ses voyages sont pour l’artiste des projets de découvertes lui offrant l’occasion de rencontres et de collaborations au cours desquelles il apprend et développe de nouvelles techniques pour créer des oeuvres étonnantes (Vierges de l’art contemporain à Séville, la série Little Haïti en sequins miroitants, les vanneries des artisans zoulous à Durban, les hauts robots totems conçus avec les Bamoun de l’Ouest du Cameroun…).
Au sous-sol des peintures, les « Classics de la Diromythologie » comme Dirosapocalyse ou La fin d’une civilisation, datant des années 1983-1984 alors que l’artiste avait 24 ans.

A Sète, est installé le Musée international des arts modestes  fondé par les artistes Hervé Di Rosa et Bernard Belluc en novembre 2000.