Visite de l'exposition

2016 marque le cinquantenaire de la mort de Jean Lurçat (1892-1966), peintre, poète, résistant, grand artiste de la tapisserie du XXe siècle et membre de l’Académie des beaux-arts.

Le Mobilier national, en partenariat avec la Fondation Jean et Simone Lurçat et l’Académie des Beaux-arts (Institut de France) lui consacre une exposition à la Galerie des Gobelins, la première organisée à Paris depuis celle de 1958 au Musée national d’art moderne.

L’exposition dévoile les différentes facettes de la carrière de Jean Lurçat, chef de file d’un mouvement qui a rassemblé beaucoup d’artistes et dont le rôle a été déterminant dans la renaissance de la tapisserie au XXe siècle. Témoin et acteur des deux Guerres mondiales, cartonnier reconnu comme « le rénovateur de la tapisserie », Jean Lurçat a produit près d’un millier de cartons de tapisseries.

La tapisserie « Liberté », tissée durant l’Occupation, illustre de manière emblématique la vision engagée que Lurçat a de sa production artistique. Métaphores et figures imaginaires suggèrent les malheurs de la Guerre et les menaces qui pèsent sur le monde mais surtout l’espoir porté par la résistance et la création artistique.

Un autre point fort de l’exposition, est la présentation des quatre pièces de la tenture des « Quatre saisons », commandée à Lurçat par l’État pour relancer l’art de la tapisserie et qui, par son ampleur et son esthétique, a marqué le renouveau de la tapisserie d’Aubusson.

La scénographie de l’exposition a été confiée à l’architecte Jean-Michel Wilmotte. Elle s’articule autour de l’évocation de la maison-atelier de Jean Lurçat, la Villa Seurat, dans le XIVe arrondissement, construite par son frère, l’architecte André Lurçat.

Jean Lurçat. Au seul bruit du soleil